Les boues en excès extraites du système biologique doivent être traitées afin d’en extraire l’eau et réduire leur volume.
Elles vont tout d’abord subir un épaississement qui va leur permettre de passer d’une concentration de 7 à environ 35 grammes par litre (g/l).
Cette étape est réalisée sur deux tambours d’égouttage. La boue liquide entre sur une toile perforée de minuscules trous. L’eau passe à travers les trous alors que la matière solide reste piégée à l’intérieur.
En sortie de traitement la boue reste liquide (consistance d’une pâte à crêpe épaisse).
La seconde étape, appelée déshydratation, va consister à porter la concentration des boues aux alentours de 300 g/l.
Cette opération est réalisée au moyen de deux appareils (les filtres-presses).
Le principe consiste à faire entrer la boue épaissie dans des chambres closes qui sont recouvertes d’une toile filtrante (principe similaire à celui des tambours) avec une maille beaucoup plus fine. La concentration finale étant importante, la séparation de l’eau et de la boue est difficile. Il faut donc appliquer sur la boue une pression importante, 15 bars (ce qui correspond à la pression que l’on trouve à une profondeur d’eau de 150 m) de manière a expulser l’eau à l’extérieur des chambres.
A l’issue de cette opération, les plateaux, créant les chambres, sont ouverts et la boue solide (que l’on appelle gâteau du fait de sa forme et de sa texture) tombe directement dans les bennes situées au rez-de-chaussée pour être évacuée.
Ces deux opérations sont possibles grâce à l’adjonction de réactifs qui permettent la séparation eau/boue. Cette préparation des boues s’appelle le conditionnement.
